Articles > Sujets de synthèse
Recherche et tri 
La Lune

La Lune est le satellite naturel de la Terre. Elle mesure un quart du diamètre de la Terre et son poids équivaut à peine à 1 % da la masse terrestre. Cependant, l’influence de la Lune sur la Terre est sensible : elle se constate quotidiennement par le biais du phénomène des marées.

La Lune est éloignée de 384 000 km. Elle tourne autour de la Terre en 27 j 7 h 43 mn. Par contre, pendant ce temps, la Terre continue à tourner autour du Soleil et c’est donc au bout de 29 j 12 h 44 mn que la Lune présente à nouveau la même phase.

L’observation de la Lune à travers un télescope amateur est un ravissement. Plus d’une passion est née de son observation. On peut voir des mers, des montagnes, des failles, des falaises, des dômes, des vallées et toute sorte de cratères. Les plus grands cratères présentent des bords en gradin et un (ou des) pic central. Ils sont proportionnellement moins profonds que les petits cratères. Les jeunes cratères sont parfois entourés de rayons qui partent de leur centre. Ce sont les résidus éjectés lors de l’impact. On les appelle, à juste titre, les éjectas.

La Lune est le seul objet extraterrestre sur lequel l’homme se soit posé. Par ailleurs, c’est le seul dont nous disposions d’échantillons prélevés sur place. Naturellement, de par sa proximité, la Lune a été le premier astre choisi pour l’exploration spatiale. Les premières sondes à s’en être approchées sont les Luna en 1959. Puis l’homme s’y est posé en juillet 1969, ouvrant la voie aux nombreuses missions Apollo. De nombreux échantillons lunaires ont été ramenés. Leur analyse fine en laboratoire a permis de mieux connaître la composition de la Lune, et par là même, d’en déduire son origine.

La Lune se serait formée suite à la collision d’un planétoïde avec la Terre. Le noyau du planétoïde aurait été presque entièrement absorbé par la Terre et mélangé au noyau terrestre. Le reste du planétoïde aurait été en partie mêlé au manteau terrestre et l’autre partie aurait été mise en orbite autour de la Terre. Par la suite, cette matière en orbite se serait accrétée pour former la Lune. C’est pour cette raison que le noyau de la Lune est si petit comparativement à son manteau.

35 % de la surface lunaire est couverte de mers. C’est ainsi que les astronomes du 17ème siècle ont appelé ces surfaces sombres et relativement lisses. Le reste de la Lune est recouvert de terrains montagneux plus clairs et fortement cratérisés : ce sont les continents. Les mers sont plus jeunes que les continents. On estime que la Lune est âgée de 4,5 milliards d’années. Le bombardement météoritique a été fort pendant 600 millions d’années, puis c’est nettement ralenti. Il y a 3,2 millions d’années, le volcanisme a repris intensément. C’est à ce moment que les grandes mers se sont formées : de grands cratères ont été comblés par les coulées de lave. Par la suite, d’autres cratères se sont formés. Tycho, par exemple, n’est âgé que de 96 millions d’années.

La principale influence de la Lune sur notre planète se traduit par le phénomène des marées. Il existe deux types de marées : les marées océaniques et les marées terrestres. Les premières se caractérisent par un déplacement des masses d’eau attirées par la Lune, et qui entraîne la formation de deux bourrelets d’eau : l’un face à notre satellite naturel, l’autre à l’opposé. Il y a ainsi deux marées hautes par jour. Les marées terrestres sont moins connues. Il s’agit d’une élévation quotidienne de la surface terrestre de 30 cm d’amplitude. A l ‘échelle des 12 000 km de la Terre, c’est insignifiant.

Les marées provoquent une perte d’énergie dans le couple Terre-Lune (par les frottements sur les fonds marins occasionnés par les déplacements des masses d’eau). De ce fait, la durée du jour terrestre rallonge et la Lune s’éloigne de la Terre.

Après les missions habitées, la Lune est restée inexplorée durant de nombreuses années, jusqu’à ce qu’en 1994 la sonde Clémentine soit mise en orbite autour de la Lune afin de la cartographier (ses pôles étaient alors mal connus). Les données de ses observations suggéraient, au niveau des pôles, la présence d’eau à l’état de glace au fond des cratères plongés dans l’ombre en permanence. En 1998, la sonde Lunar Prospector s’est chargée principalement de chercher cette eau. Ses détecteurs ont corroboré les indices relevés par Clémentine : il semble bien qu’il y ait de l’eau sur la Lune. Les scientifiques ont alors fait s’écraser la sonde dans un cratère afin de voir si de l’eau était éjectée suite à l’impact. Si rien n’a pu être observé, cela ne remet nullement en cause la présence d’eau sur le sol lunaire.